Syndrome d’épuisement professionnel appelé plus communément  burn-out

Est-ce le drame d’une vie ou le symptôme d’une organisation pathologique du travail ? Quel lien peut-on trouver entre la mélancolie individuelle et le malaise d’une civilisation ?
Vous avez pu lire, dans un article précédent, que pour Pascal Chabot, philosophe et auteur du livre Global burn-out, le burn-out est une pathologie de civilisation.
 
L’être humain se trouve au croisement de dimensions individuelles et collectives, à travers son histoire familiale d'une part, et à travers sa société et sa culture d'autre part.
 Le burn-out peut donc être considéré comme l’expression d’un mal-être à la fois individuel et social. J'aime à préférer le "et" au "ou".
Une approche philosophique du burn-out

GLOBAL BURN-OUT de Pascal Chabot, philosophe

L'ouvrage
Il fallait établir ce constat : avant d’être un problème individuel, le burn-out est d’abord une pathologie de civilisation. Marquée par l’accélération du temps, la soif de rentabilité, les tensions entre le dispositif technique et des humains déboussolés, la postmodernité est devenue un piège pour certaines personnes trop dévouées à un système dont elles cherchent en vain la reconnaissance. Mais ce piège n’est pas une fatalité. Face aux exigences de la civilisation postmoderne, on peut se demander comment transformer l’œuvre au noir du burn-out afin qu’il devienne le théâtre d’une métamorphose, et que naisse de son expérience un être moins fidèle au système, mais en accord avec ses paysages intérieurs.

 PUF

Pascal Chabot, Global burn-out, Ed PUF, Coll Perspectives Critiques

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