Syndrome
d’épuisement professionnel appelé
plus communément burn-out
Est-ce le drame d’une vie ou le symptôme d’une organisation pathologique du travail ? Quel
lien peut-on trouver entre la mélancolie individuelle et le malaise d’une
civilisation ?
Vous avez pu lire, dans un article précédent, que pour Pascal Chabot, philosophe et auteur du livre Global burn-out, le
burn-out est une pathologie de civilisation.
L’être humain se trouve au croisement de dimensions
individuelles et collectives, à travers son histoire familiale d'une part, et à
travers sa société et sa culture d'autre part.
Le burn-out peut donc être considéré comme l’expression d’un
mal-être à la fois individuel et social. J'aime à préférer le "et" au "ou".
L'INRS, organisme de référence dans la prévention des risques professionnels
(accidents du travail, maladies professionnelles) le définit comme étant un
ensemble de réactions consécutives à des situations de stress professionnel chronique.
Manifestations
Les manifestations de l’épuisement professionnel, plus ou moins aiguës, peuvent être d’ordre :
Les manifestations de l’épuisement professionnel, plus ou moins aiguës, peuvent être d’ordre :
- émotionnel (sentiment de vide, d’impuissance, perte de confiance en soi, irritabilité, pessimisme, évitement des contacts, attitude « bureaucratique »…),
- cognitif (difficulté de concentration, indécision, difficultés à faire des opérations simples, altération de la qualité du travail…),
- physique (fatigue généralisée, maux de tête, de dos, tensions musculaires, problèmes de peau…).
Le sentiment de non-accomplissement domine : sentiment
de ne pas parvenir à répondre correctement aux attentes de l'entourage, mise en
retrait, dépréciation de ses résultats…
Médecins, infirmières, aides à domicile, enseignants,
avocats… De nombreuses professions demandent un investissement personnel et
affectif important. Les salariés exerçant ces métiers peuvent être concernés
par le risque de burn-out quand ils en arrivent à ressentir un écart trop fort entre
leurs attentes, la représentation qu’ils ont de leur métier (portée par des
valeurs et des règles) et la réalité du travail. Cette situation, qui les
épuise et les vide « émotionnellement », les conduit à remettre en cause leur
investissement initial.
Alors que faire ?
Que ce soit pour éviter le burn-out ou pour se reconstruire après un burn-out la première recommandation est de porter son attention sur le fait que l'on donne son énergie sans en garder pour soi ou sans la reconstituer pour soi. Comme si on ne le méritait pas, comme si on n'avait de valeur qu'à contenter les autres, qu'à servir les autres, dans le domaine professionnel comme dans le domaine personnel, dont familial.
Prendre soin de soi, du temps pour soi, pour se faire plaisir, pour se faire du bien est le premier pas vers le bien-être.
Accepter de prendre soin de soi, se faire plaisir, constitue déjà un défi pour certains.
Prendre soin de soi se décline de multiples manières :
Connaître ses limites, et choisir de ne pas les dépasser : quand on se sent tout petit, ou pas à la hauteur, la solution évidente est de se persuader du contraire, en faisant toujours plus qu'il n'est juste pour soi.
Cette approche n’est pas très efficace, si vous l’avez remarqué. Et si elle donne parfois des résultats, ce n’est jamais pendant longtemps.
Ainsi, la clé ici n’est pas de se convaincre que cette petitesse est grande, mais plutôt de réaliser que cette partie de nous qui est si minuscule est notre bon vieil ego humain qui cherche à faire durer son conditionnement –, puis apprendre à s’en distancer doucement. On peut difficilement la transformer, mais on peut lui enlever tout pouvoir en la démasquant et en arrêtant de l’écouter.
Le vrai soi n’a absolument pas besoin d’être convaincu qu'il est magnifiquement grand et digne de tout ce que nous pouvons désirer. Il le sait.
Ne pas dépasser ses limites c'est aussi apprendre à dire non quand les autres vous mettent la pression. Nous pouvons devenir la priorité, et être surpris de recevoir du respect pour un refus ressenti comme légitime et donc vécu en toute sérénité.
Retourner travailler après un burn-out appelle à reconsidérer le sens de son travail et à choisir ce qui nous permettra de le vivre avec plaisir : un changement de positionnement suffit parfois et dans d'autres cas ce peut-être une reconversion professionnelle que l'on souhaite.
Prendre soin de soi se décline de multiples manières :
Connaître ses limites, et choisir de ne pas les dépasser : quand on se sent tout petit, ou pas à la hauteur, la solution évidente est de se persuader du contraire, en faisant toujours plus qu'il n'est juste pour soi.
Cette approche n’est pas très efficace, si vous l’avez remarqué. Et si elle donne parfois des résultats, ce n’est jamais pendant longtemps.
Ainsi, la clé ici n’est pas de se convaincre que cette petitesse est grande, mais plutôt de réaliser que cette partie de nous qui est si minuscule est notre bon vieil ego humain qui cherche à faire durer son conditionnement –, puis apprendre à s’en distancer doucement. On peut difficilement la transformer, mais on peut lui enlever tout pouvoir en la démasquant et en arrêtant de l’écouter.
Le vrai soi n’a absolument pas besoin d’être convaincu qu'il est magnifiquement grand et digne de tout ce que nous pouvons désirer. Il le sait.
Ne pas dépasser ses limites c'est aussi apprendre à dire non quand les autres vous mettent la pression. Nous pouvons devenir la priorité, et être surpris de recevoir du respect pour un refus ressenti comme légitime et donc vécu en toute sérénité.
Retourner travailler après un burn-out appelle à reconsidérer le sens de son travail et à choisir ce qui nous permettra de le vivre avec plaisir : un changement de positionnement suffit parfois et dans d'autres cas ce peut-être une reconversion professionnelle que l'on souhaite.